Didier DECOIN – La femme du chambre du Titanic

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DECOIN Didier (de l’Académie Goncourt) – “La femme de chambre du Titanic”
(Ed. Seuil 1991)  – Ed. Points Janvier 2021 – 330 pages  –

Un livre (pas récent) facile et joyeux à lire pour une bibliothèque en Milieu Hospitalier, et pour vous lecteurs et lectrices, en panne de lecture.

« C’était la tradition ! Dans la taverne « La tête d’Ecaille », le conteur n’avait qu’à s’asseoir et dire son histoire ; aux autres de faire en sorte que son verre ne soit jamais vide …, jusqu’à ce qu’il eût fini de raconter ». Il s’appelle Horty, ce conteur qui fascine son auditoire. Mais que raconte-t-il ? Vous découvrirez une histoire très originale dans ce livre de Didier Decoin, un auteur que l’apprécie.

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A mon tour d’alimenter la rubrique “Mes lectures de confinement”

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Voici une petite sélection des romans qui m’ont le plus marquée depuis quelques mois.

Le colibri, de Sandro Veronesi : Très beau roman, construction virtuose. Deuxième prix Strega (le Goncourt italien) pour son auteur, le premier était Chaos calme.  Devinette : Le héros est médecin, quelle est sa spécialité ?

Le colibri par Veronesi

Le Train des enfants, de Viola Ardone : Juste après la deuxième guerre mondiale, le parti communiste italien monte une action pour envoyer des enfants misérables du sud de l’Italie dans des familles du Nord. Le narrateur a 9 ans quand il est envoyé dans une famille d’Emilie Romagne, où il est traité comme un fils. Intelligent, doué pour le violon, séjour de rêve. Le retour chez une mère qu’il aime mais qui est dure, enfermée dans son orgueil, lui devient insupportable et il s’enfuit. Devenu un violoniste reconnu, il fait le point lors du décès de sa mère, sur sa vie déchirée entre deux familles. Très émouvant.

Oyana, de Eric Plamondon : Oyana, jeune fille basque, est entraînée un peu par hasard dans un attentat de l’ETA qui tourne mal dans les années 90. Elle doit s’exiler d’abord au Mexique, où elle tombe amoureuse d’un québécois qu’elle suit à Montréal. En 2016 l’Eta rend les armes et elle décide de rentrer en France. Le roman est une longue lettre à son mari, écrit pendant ce road movie le long du Saint Laurent, puis en France (Bordeaux et le Pays Basque), où elle va se retrouver dramatiquement replongée dans son passé.

La Familia grande, de Camille Kouchner : tout le monde connaît le sujet dramatique de ce roman, mais c’est aussi une belle découverte littéraire. A la fois choquant et très émouvant.

Des diables et des saints, Jean-Baptiste Andrea : un jeune ado dont la famille disparaît dans un accident d’aviation est envoyé dans un orphelinat tenu par un jésuite hyper-radical au fin fond d’une vallée pyrénéenne. La vie y est très dure, les sanctions parfois inhumaines, mais le jeune garçon y apprend la fraternité, la résistance à l’injustice, la résilience, et y découvre l’amour. Devenu un pianiste reconnu (très belles pages sur la musique), le vieil homme joue sur les pianos de gare et d’aéroport et raconte. Lisez-le, c’est un beau roman.

C’est tout pour aujourd’hui ! Mes amitiés à tout le monde.

Mes lectures de confinement

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LECTURES DE CONFINEMENT

Voici quelques réflexions personnelles et rapides sur mes dernières lectures.

Quand vous n’êtes pas d’accord, dites- le-moi !

                                              Biographies

Michelle OBAMA : « Devenir » – (Fayard 2018) Poche 2020 – 755 pages – 9,90€ : Elle est la meilleure ! Une intelligence remarquable…Elle se souvient même de sa toute petite enfance, Moi, je ne me souviens de rien. Mais trêve de plaisanterie, c’est une grande dame passionnante.

Joseph PONTHUS : « A la ligne » (Table ronde 2019) Folio 2020 – 272 pages : Un long poème sur le travail à la chaîne dans une usine de coquillages puis dans un abattoir : Une expérience qu’il a vécue et qu’il raconte : « J’en chie de cette usine, de son rythme à la con… » ; Les mots sont crus à la mesure de son travail. Hommage poétique aux travailleurs. Du beau travail d’écrivain.

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Là où chantent les écrevisses, de Delia Owens

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Là où chantent les écrevisses

Editions du Seuil, Janvier 2020

L’auteur, née en 1949, est zoologiste et biologiste. Elle a écrit plusieurs ouvrages sur la faune africaine, celui-ci est son premier roman.

C’est l’histoire d’une petite fille, Kya, qui se retrouve seule et qui survit dans une maison délabrée au milieu d’un marais de Caroline du Nord ; sa mère et ses frères ont fui un père violent et la pauvreté extrême dans laquelle vit la famille. Elle survit grâce à l’aide d’un couple de noirs qui tienne une petite épicerie au bord du marais et aux ressources du marais qu’elle connaît parfaitement.
Mais elle est rejetée par la population du village à côté. Seul Tate, ami d’enfance de son frère, secrètement amoureux d’elle quand elle devient adolescente, vient la voir, lui apprend à lire, puis lui procure des livres scientifiques qui lui permettent de devenir une spécialiste de la faune et la flore de la région. Mais elle est trompée et abandonnée par les personnes en qui elle a confiance. La fin devient un peu mélo et assez invraisemblable ; cependant ce roman est un magnifique hymne à la nature, un plaidoyer pour la sauvegarde de ces zones humides des côtes de Caroline du Nord.
Des descriptions très belles sans être trop envahissantes, des personnages secondaires intéressants, un beau personnage central, bref une lecture très agréable.
Ce roman peut plaire à un large public.