Roman “Le chemin des estives”, de Charles Wright

Roman “Le chemin des estives” , (Flammarion, Janvier 2021, 368 pages)
présenté par Marie Velut, le 11 octobre 2021.

En juillet 2019 Charles et Benoît partent sur le GR4 d’Angoulême à Notre-Dame-des-Neiges en Ardèche. Sans argent, sans tente ni téléphone, ils doivent mendier hébergement et nourriture à chaque étape.

Ce livre est le récit de leur itinérance. Très agréable à lire, fluide et sensible, il nous raconte les difficultés du quotidien à trouver un toit mais aussi la beauté de ce Massif Central traversé.

On y croise Rimbaud, Charles de Foucauld, le silence et surtout une foule d’anonymes accueillants au grand cœur.

Beaucoup de lecteurs peuvent être touchés par ce livre : ceux qui aiment la nature, ceux qui sont curieux de découvrir des points communs entre Rimbaud et Ch. de Foucauld, ceux qui croient à la sobriété et aux choses simples. En clinique pour les malades ce livre peut être une source d’évasion .

 

Roman “La rivière” de Peter Heller

LA RIVIÈRE, de Peter HELLER – (Mai 2021, éd. Actes Sud, 293 pages)
présenté par Mireille Valcarcel, le 11 octobre 2021

Derrière ce titre paisible, en forme de thriller campé en pleine nature sauvage, le romancier américain Peter Heller nous met sous tension de bout en bout en nous embarquant en compagnie de deux étudiants à bord d’un canoë dans les rapides du fleuve Maskwa, dans le Nord du Canada.

L’histoire : Jack et Wynn, deux amis d’enfance ont décidé de réaliser leur rêve : faire une expédition en canoë sur le fleuve Maskwa, au Nord du Canada. Tous deux veulent vivre à fond cette aventure, rêvée et préparée de longue date, “sans précipitation” en prenant le temps de pêcher, de chasser, de cueillir des baies, de regarder les étoiles. La menace d’un gigantesque feu de forêt galopant à pleine vitesse dans leur direction et la rencontre avec un homme ayant abandonné en amont sa femme mourante, transforme leur balade en course contre la montre et leur rêve en enfer.

Ce quatrième roman de Peter Heller, né en 1959 et auteur de La constellation du chien (2013), de Peindre, pêcher et laisser mourir (2015), ou de Céline (2019), est une nouvelle ode à la nature, “si belle et totalement insouciante“, autant qu’ “implacable et violente“, mais aussi une ode à l’amitié – et c’est peut-être avant tout cela que nous devons retenir de ce beau livre….»

Roman “La fille qu’on appelle” de Tanguy VIEL

“La fille qu’on appelle ” de Tanguy Viel – Editions de Minuit – Septembre 2021- 173 pages

par Patricia laurentin, le 12 Octobre 2021

Lundi 11 Octobre 2021, c’était la rencontre autour des livres, autour de notre dynamique animatrice Denise. Nous étions 9 pour voyager autour d’idées souvent convergentes et parfois divergentes, sans aucune animosité : c’est le secret de notre huis clos.

Mon voyage s’est arrêté dans un petit village breton avec « la fille qu’on appelle » de Tanguy Viel.

« La fille qu’on appelle ? lui demande le policier. – Oui, ce n’est pas comme ça qu’on dit « call girl » ? répond la jeune fille de 20 ans. »

Le voyage est intérieur dans ce roman, intime dirions-nous, un huis clos oppressant entre trois personnages : Laura, la jeune fille de 20 ans fière de ses tennis blancs, Max son père, boxeur et chauffeur du Maire, puis le Maire, détenteur du pouvoir, qui les « tient en laisse ». L’expression est de Laura.

« Elle est cruelle, cette histoire », a dit Jacqueline : C’est un peu vrai, car elle ne se termine pas vraiment bien…et on attend la suite !

« Le style n’est pas grammaticalement correct » a dit Annie : Pas faux !  Moi, j’y ai vu de la poésie !

Le roman est très actuel, et comme le dit la revue « Page » : « l’histoire est tragique, scabreuse et réaliste ». J’ai beaucoup aimé… et j’attends le prix littéraire qu’il mérite !

Roman “Le roi n’avait pas ri” de Guillaume MEURICE – Ed. J.C. Lattès

par Patricia Laurentin, le 5 Octobre 2021

Il était une fois un jeune homme qui avait compris qu’il ne serait jamais comme les autres, – ” les autres”, ce sont “les pas bossus, les pas balafrés, les pas bancals, les pas petits, les pas vilains”; Bref, difforme il était, objet de toutes les moqueries. Mais le roi de France, en l’occurrence Louis XII est passé près de lui, “juché sur un grand cheval noir drapé d’une étoffe rouge et or, protégé par un dais brodé d’étoiles”. A partir de cet instant, ce jeune homme va nous raconter son histoire.

“Suis-moi”, lui a dit le roi. Il s’affalait dans la poussière devant toute l’assistance; le rire du roi retentit. Triboulet devint le bouffon de Louis XII, puis de François Ier. Son insolence plaisait au roi qui riait. Jusqu’au jour où ce fut la blague de trop…

Ce livre dynamique, sur fond historique, se lit facilement. Le style littéraire et agréable de l’écrivain sait mettre en valeur la personnalité de ce bouffon laid mais intelligent

Roman “Là où chantent les écrevisses”, de Délia Owens

LÀ OÙ CHANTENT LES ÉCREVISSES      de DELIA OWENS
(ed. POINTS, 2018, 460 pages)

par Sylviane Houvert, le 19 août 2021

KYA , petite fille de dix ans, vit dans les marais de Caroline du Nord dans les années 1960. Peu à peu toute sa famille a fui la misère, la violence, l’alcoolisme du père, la laissant seule au monde. Face au mépris et à la méchanceté des habitants d’un village proche, KYA trouvera protection et amour auprès des oiseaux du marais.

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