Animation sur les abeilles à la Bibliothèque de Saint Gély du Fesc

Le 16 Mai, les bibliothécaires de Saint Gély du Fesc ont reçu deux classes de l’Ecole Grand Rue pour une présentation sur les Abeilles. Cette animation répondait à une demande de la Directrice de l’Ecole qui en avait déjà bénéficié en 2022 pour deux de ses classes. Ce fut l’occasion de présenter la bibliothèque, de mettre en exergue les livres sur les abeilles mais surtout de présenter la vie de ces insectes incroyables et leur rôle dans l’environnement. Un moment de partage et de transmission propre à éveiller les vocations.

A.G. CBPT 34 : le mot d’accueil de Patricia Laurentin

             

  Ci-dessous le texte imaginé et prononcé par Patricia Laurentin en ouverture de l’assemblée générale .

 

Assemblée Générale 2023 CBPT  – La Grande Motte

Il était une fois, un homme qui n’y croyait pas.

Il était une fois une ville qui s’appelait Callage.
C’était un grand projet : il s’agissait d’implanter dans un vaste territoire marécageux une ville qui serait aussi un port.
Ça a mal fini ! Il n’y croyait pas !
Je cite : « Il reste des grandes ruines, un port à demi comblé, des machines ensablées rongées de rouille. La plage s’arrachant à la mer était montée à l’assaut des murailles ». (fin de citation)

Mais, il y a un problème !
Cette histoire n’a jamais existé ! …si ce n’est dans l’imagination d’un écrivain-poète qui l’a racontée dans son roman « L’homme de sable ». Cet écrivain s’appelle Jean Joubert ( décédé en 2015 à Montpellier) ; il a vu La Grande Motte sortir du sable, il l’a appelé Callage et lui a jeté un mauvais sort. Cette ville qui devait être une étoile fut ensablée par l’écrivain. Quoiqu’il en soit, son roman « l’homme de sable », rédigé en 1975, fut encensé par le monde littéraire et récompensé par le prix Renaudot de la même année.

Il était une fois un homme qui y croyait !

Il allait rallumer cette étoile ensablée …
Ce fut un grand projet . Les amis de cet homme, sceptiques et narquois, « le croyaient fou ! » : Comme le Petit Prince de St Exupéry, il leur dira en regardant le ciel : – Oui les étoiles, ça me fait toujours rire ».
Il s’appelait Jean Balladur (cousin de l’ancien Premier Ministre).
Sa ville s’appela : « La Grande Motte », il l’a créée ex nihilo.

Il était poète, je le cite : « Un crayon et un carnet à dessin à la main, assis sur les dunes qui bordaient la plage, je me laissais bercer par la rumeur régulière du flux et du reflux de la mer et des soupirs du vent. (…) Ma rêverie caressait le site, cherchant à lui faire dire ses propres penchants ».

Il était écrivain, je le cite : « Les pyramides quittent l’horizontale du sol par une pente, s’élèvent et rejoignent le sol par une pente descendante » (…) « Ces volumes pyramidaux soulèvent la terre comme des vagues successives » (…) « Sans brutalité ! » ajoute-t-il.

Il était architecte, je le cite : « C’est à l’architecture qu’incombe la terrible responsabilité de rendre « réel » le monde de l’imaginaire humain.

La ville de La Grande Motte a été récompensée par le label « Patrimoine du XXème siècle », attribué par le Ministère de la Culture et de la communication. Le récit de cette aventure est racontée par l’architecte dans ce très beau livre intitulé « La Grande Motte ».
L’homme qui y croyait et celui qui n’y croyait pas se sont réconciliés : Jean Joubert a rédigé une préface élogieuse du livre de Jean Balladur.

Vous partirez cet après-midi à la découverte de La Grande Motte, une ville unique en son genre !

J’habite La Grande Motte depuis 23 ans.

Quand JE serai bien vieille, au soir à la chandelle,
Assise auprès du feu, tricotant et lisant,
dirai, chantant ses vers, en m’en émerveillant :
« Balladur me célébrait du temps que j’étais belle »

Quand VOUS serez bien vieille, au soir à la chandelle
Assises auprès du feu, bavardant ou lisant,
direz, chantant CBPT, en vous émerveillant :
« les lecteurs nous célébraient du temps qu’on était belles ».

Quand NOUS serons bien vieilles, au soir à la chandelle,
Assises auprès du feu, tremblotantes et lisant,
dirons, chantant la Présidente, en nous émerveillant:
Dany a eu bien du mérite : elle ira droit au ciel.

Vivons, si m’en croyez, n’attendons à demain
Lisons dès aujourd’hui les pages de la vie.

*****

Bonne Assemblée Générale dans la cité des Pyramides.

Roman « Quand notre terre touchait le ciel  » de Tsering Yangzom Lama

AUTEUR : Tsering Yangzom Lama Date de parution : 2022 (2023 en français)
TITRE : Quand notre terre touchait le ciel Nombre de pages : 564
EDITEUR : Buchet-Chastel

 

L’auteur

Tsering Yangzom Lama est née et a grandi au Népal, où sa famille s’est installée après avoir fui le Tibet en 1960. Depuis, elle a vécu à Toronto, Vancouver et New York. Diplômée en création littéraire et en relations internationales à l’Université de Colombie- Britannique, elle a publié dans de nombreuses revues. Quand notre terre touchait le ciel est son premier roman, et a été finaliste du Giller Prize 2022.

 Le fond

Inspiré de l’histoire personnelle de l’écrivaine et par le biais d’une intrigue autour du vol de l’objet spirituel, le roman aborde différentes thématiques inhérentes au déracinement. C’est aussi une histoire d’amour, une histoire de femmes fortes et liées entre elles.

Alternant les narrateurs et la chronologie, Tsering Yangzom Lama étudie pose les questions qui importent, le sens de l’histoire, la force de la famille et du peuple, la puissance de la transmission. 

Le récit de Lhamo démarre en 1962, sur les routes du Népal, aux côtés de ses parents et sa petite sœur Tenkyi, loin de leur terre natale tibétaine. En réalité, le Tibet a été envahi par les Chinois un peu plus tôt, en 1959, et l’adolescente a déjà 14 ans lorsqu’elle raconte le périple familial. Jusqu’en 2012, une minuscule statuette, nommée le Saint Sans nom, sera au cœur de toutes les préoccupations de Lhamo et de ses proches…

Très tôt livrée à elle-même après la disparation de leurs parents, Lhamo devra veiller sur sa sœur Tenkyi, son oncle vieillissant, et sur ce petit Saint « Ku » qui semble être lié à sa destinée.

Appréciation personnelle

J’ai été touchée par le destin de ce peuple et j’ai beaucoup appris sur ce qu’il a subi, l’anéantissement entrepris par la Chine au Tibet et le pillage systématique des symboles et œuvres d’art de cette culture.

Cet ouvrage m’a beaucoup émue par sa grande poésie, sa tristesse mais aussi son espoir que le Tibet redevienne libre et que tous les exilés Tibétains puissent rentrer auprès des leurs et de leurs Dieux.