BD « LOIRE », d’Etienne Davodeau, (Comédie du livre 2025 à Montpellier)

COUP DE CŒUR POUR UNE BD MAGIQUE, LORS DE LA COMEDIE DU LIVRE 2025 PRESENTATION DECOUVERTE D’UN AUTEUR, FIGURE MAJEURE DE LA BD HEXAGONALE :
ETIENNE DAVODEAU

                         

Affiche Comédie du Livre 2025                                                             LOIRE
(1ère de couv. du programme officiel)

Si vous avez envie :

  • de passer un moment d’émerveillement en naviguant sur la Loire, dans la poésie de ses reflets mêlant les couleurs du jour et celles des songes,
  • de suivre son cours tumultueux
  • ou de vous décontracter en marchant lentement sur ses rives verdoyantes,

=> ne cherchez plus car avec sa bande dessinée « LOIRE», Etienne DAVODEAU nous emporte dans son univers de poésie et d’émotions subtiles.

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Rencontre avec Janine Teisson, autrice passionnée et engagée.

Rencontre avec Janine Teisson, autrice passionnée et engagée. –
par Chantal Bel (Bibl. Clinique du Castelet), le 9 mai 2025 –

Je viens de découvrir récemment que Janine, femme discrète et souriante, qui , tous les lundis, participe au même cours de gym que moi, est une écrivaine engagée et passionnée. Je n’ai pas résisté à la curiosité de découvrir ses textes.

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Récit « L’impossible retour », d’Amélie Nothomb

  • « L’impossible retour », d’Amélie Nothomb (Ed. Albin Michel – 18,90 € – 157 pages – Août 2024)

par Patricia Laurentin (BPT UTT et CHRU/GdR) , le 31 mars 2025

 

L’Auteur

Amélie Nothomb, romancière belge de langue française, est  née le 9 juillet 1966 à Etterbeek. Fille de diplomate, elle a passé sa prime jeunesse au Japon, lorsque son père était consul général à Osaka, puis plus tard, après ses études,  agrégation gréco-latine en poche, son père étant alors ambassadeur de Belgique au Japon
Autrice prolifique et bien connue, elle publie un ouvrage par an depuis 1992, année de publication de son premier roman « Hygiène de l’assassin »

 

Le Livre

« Le Japon est mon premier échec amoureux… Je n’y arrive pas », nous dit Amélie Nothomb.
A quoi n’arrive-telle pas ? C’est une véritable angoisse pour elle !

Et pourtant c’est avec talent et humour qu’ « elle arrive » à nous convaincre du contraire : Dans ce récit autobiographique, sous forme de carnet de voyage «elle arrive » à être un merveilleux guide du Japon  pour son amie Pep qui l’accompagne. Cette dernière lui permet de renouer avec cette culture asiatique qu’Amélie a bien connue dans sa jeunesse  et, tout en étant attentionnée pour la jeune femme , elle livre aussi au lecteur sa connaissance psychologique de la mentalité japonaise. Nous visitons avec elle un temple, nous grimpons en haut d’une montagne, nous admirons le « Pavillon d’or » mis en scène par le grand auteur japonais Mishima.

L’état d’extase est souvent au rendez-vous de ces visites. Un état qu’on n’explique pas…; ou peut-être en évoquant une sensation de vide, propre à la culture japonaise. « L’air est pur et nous respirons à pleins poumons ; je voudrais rester ici toujours», nous dit-elle en haut de sa montagne.

Cependant «L’impossible retour » titre de son livre, nous pose question ; Amélie Nothomb est-elle toujours amoureuse du Japon ? Sa réponse sera donnée à la fin de ce récit …

Le lecteur appréciera ce carnet de voyage plein de vie avec une pointe d’humour qui nous fait sourire et aussi nous permet d’aimer ses réflexions originales et savoureuses.

Patricia Laurentin, (BPT UTT et CHU/GdR)

Roman « Le doux murmure des Carpates » d’Anne-Sophie Lacombe

Roman « LE DOUX MURMURE DES CARPATES », d’Anne-Sophie Lacombe ( Editions Le Héron Bleu –  255 pages – Prix 16,50 euros)

Fiche de lecture de Brigitte Mangoni, le 17 mars 2025

Roman lauréat du Prix SERANNE 2024, organisé par le Grand Pic Saint-Loup.

La couverture représente une sculpture de Constantin Brancusi, sculpteur roumain, né en 1876 et mort en 1957. Une collection de ses sculptures est exposée au centre Pompidou à Paris.

L’AUTRICE : Anne-Sophie Lacombe

Anne-Sophie Lacombe est écrivaine à Villeneuve-lès-Maguelone.
Pourquoi est-elle devenue écrivaine ? Littéraire contrariée, elle excellait aussi dans les matières scientifiques. Elle a suivi le parcours des bons élèves que l’on envoie vers des métiers sûrs. Aujourd’hui, Anne-Sophie Lacombe est fonctionnaire des collectivités territoriales, mais sa passion c’est l’écriture. Elle écrit depuis 2006. D’abord des poèmes. Installée dans la région, elle avouera que c’est le pourtour méditerranéen qui l’a révélée.
Elle a publié un premier roman en septembre 2023, intitulé Le Doux murmure des Carpates aux éditions Le héron bleu. Interviewée dans Midi Livre elle dira : « J’ai souhaité que ce roman, fruit d’un long processus de création, soit conçu avec des acteurs de proximité, Le graphisme a été réalisé par Isabelle Michel, infographiste à Villeneuve et imprimé par AGL, imprimerie familiale basée à Maurin. ».

Son livre a été sélectionné pour le Prix des lecteurs du grand Pic Saint-Loup. Il a été soumis aux votes du public du 14 juin au 15 novembre 2024, avant une remise de prix qui a eu  lieu le 28 novembre 2024, à Saint-Gély-du-Fesc. Anne-Sophie Lacombe a assisté à une conférence à la gazette café à Montpellier le Samedi 22 juin 2024  afin de parler de son premier roman.

Ce prix est une reconnaissance par les 18 médiathèques du réseau et les lecteurs enthousiasmés par ce roman.


LE LIVRE

Ce dernier a pour thème l’exil, la quête d’identité, les mécanismes de transmission transgénérationnelle, ainsi que le métier de sage-femme à travers l’histoire d’Ileana, jeune femme d’origine roumaine arrivée en France à l’âge de 7 ans, sa famille ayant fui la dictature de Ceaucescu.

Résumé : Ileana est une enfant de 7 ans lorsqu’elle fuit la dictature de Ceausescu en Roumanie. Elle fuit Bucarest dans la nuit et le froid, avec sa mère et sa grand-mère paternelle, Mamina, afin de retrouver son père, déjà parti à Paris depuis plusieurs mois.

A Paris, la petite famille mènera une existence heureuse, rêvée, pour la petite Ileana qui mange enfin à sa faim, a des vêtements décents, des jouets. Seule Mamina, déracinée aura beaucoup de difficultés à s’intégrer, elle refusera de parler et de manger français.

Cette merveilleuse grand-mère comblera d’amour l’enfant, et lui fera découvrir des recettes de la cuisine roumaine.

Les parents seront plus froids et mettront la pression à Ileana pour avoir les meilleures notes en classe, exceller en Français et ne pas parler Roumain. Leur passé est derrière eux.

La loi du silence règne au sein de cette famille qui n’évoque jamais la Roumanie. Les parents d’Ileana ne racontent rien à l’enfant et s’obstinent à ne plus vouloir entendre parler « leur ancienne langue » ou manger les plats roumains que leur confectionne avec beaucoup d’amour Mamina, la grand-mère paternelle.

Mamina disparaitra pourtant lorsque Ileana aura 17 ans, et la perte de cette grand-mère sera difficile à accepter pour la jeune fille.

Elle deviendra une adulte qui fera des études de sage-femme, se mariera et aura deux enfants.

Du passé et de son ascendance en Roumanie, Ileana n’aura jamais d’informations. Les parents s’obstineront et ne révèleront rien.

Arrivée à 30 ans, Ileana bien que parfaitement intégrée en France, souffre. Son passé deviendra une obsession et même si elle est infiniment reconnaissante à la France, laquelle l’a accueillie, lui a offert la sécurité, la liberté d’expression, un métier, elle a besoin de savoir. Les souvenirs et la culture de sa grand-mère Mamina l’obsèdent et la nostalgie du pays qui l’a vue naître, la Roumanie, s’installe, et ne la quittera plus.

Elle décide de faire un séjour à Bucarest, et va rechercher activement l’histoire de ses ascendants. Elle y découvrira les secrets de sa famille.


Mots clés :
Nostalgie, Intégration, déracinement, ascendance, culpabilité, amour, métier de sage-femme, transmission transgénérationnelle.


Mon analyse et ressenti
: J’ai beaucoup aimé ce roman car il est très bien construit et d’une grande sensibilité. L’écriture est fluide, cohérente,  narrative et a un intérêt historique, il est d’autre part très bien documenté sur l’époque terrible de la dictature de Ceausescu et de ses militaires qui ont fait régner la terreur. Il m’a permis de comprendre mieux cette époque. Les qualités rédactionnelles de l’autrice sont indéniables. Sophie Lacombe est créative et transmet aux lecteurs des émotions.

Dans cette histoire, le lecteur peut ressentir une certaine frustration et incompréhension devant l’attitude des parents qui ne révèlent rien à leur fille. C’est une bataille permanente pour Ileana si intégrée en France et pourtant si tiraillée et culpabilisée de ne pas transmettre à ses enfants la culture des ascendants (langue, culture). Enfin, c’est un livre d’amour où le sens de la famille est très fort. La nostalgie y est omniprésente.

J’attends avec impatience le prochain roman d’Anne-Sophie Lacombe qui devrait nous transporter sur l’archipel tanzanien situé au large des côtes de l’Afrique de l’Est à Zanzibar.

Brigitte Mangoni (bibl. St Georges d’Orques), le 17 mars 2025