CULTURE ET BIBLIOTHEQUES POUR TOUS vous convie à lire une INTERVIEW de deux bénévoles : Marie-Hélène GLEN et de Myriam JULLIEN, co-responsables de la Bibliothèque de St-Gély-du-Fesc.
Myriam et Marie-Hélène
Marie-Hélène, Myriam, merci à vous de me recevoir dans la très belle bibliothèque de Saint-Gély-du-Fesc, pour une interview qui permettra à des internautes de mieux se représenter ce qu’est ce bénévolat en milieu culturel.
INTERVIEW de Nicole TUECH, bénévole CBPT à la clinique du Castelet (Centre de Rééducation Fonctionnelle) à St Jean de Védas.
par Maryvonne Sendra
Toutes celles et ceux qui aiment les livres connaissent les bibliothèques !
Municipales ou privées, présentes dans des petits villages ou dans de grandes villes, elles sont accessibles à tout un chacun. Le plaisir de découvrir encore et encore la littérature est toujours au rendez-vous. Mais peu d’entre nous savent que des bibliothèques sont également présentes dans des structures médicales.
Mais en quoi consiste le bénévolat qui s’exerce dans des bibliothèques intégrées dans des structures médicales ? Pour nous aider à bien nous représenter cette mission bénévole, nous avons interviewé Nicole TUECH, bénévole qui s’investit dans le domaine culturel.
Nicole, nous t’écoutons !
Nicole Tuech
Nicole, depuis combien de temps es-tu bénévole au sein de l’association Culture et Bibliothèque Pour Tous, et pourquoi as-tu choisi ce bénévolat qui s’exerce dans le domaine littéraire ?
Ça fait maintenant 10 ans que je suis bénévole.
Alors, pour répondre à ta question de la raison pour laquelle j’ai choisi de m’investir dans le domaine de la culture, des livres, je dois d’abord te dire que je suis quelqu’un assez actif. Quand je me suis retrouvée à la retraite, je savais que je m’investirai dans une action bénévole, mais je ne savais pas encore laquelle.
C’est incidemment que s’est présenté ce bénévolat ! Je faisais de la peinture sur porcelaine, et j’ai sympathisé avec Catherine Giraud, comme moi aimant la peinture, quel que soit le support, toile ou porcelaine. Catherine était à l’époque Responsable des achats des livres dans l’Association CBPT Culture et Bibliothèques Pour Tous de l’Hérault. Et c’est elle qui m’a embarquée dans ce bénévolat ! Je lui en suis encore reconnaissante.
Dans la vie, on a parfois des séries de bonnes choses qui se présentent à nous. Ainsi, dans la foulée, Alix Clausel, alors Présidente de CBPT 34, m’a proposé une mission bénévole. J’ai dit tout de suite oui. Il faut dire que je lui faisais une entière confiance car on se connaissait depuis des années.
C’est-à-dire ?
Eh bien, à l’époque où je vivais une vie professionnelle active, nous étions collègues. On travaillait en effet toutes les deux à Paris, dans la même banque. J’avais fini mes études de droit, et j’étais cadre.
Puis nous nous sommes perdues de vue. Mais quand on s’est retrouvées dans le cadre de CBPT, on s’est tout de suite reconnues, malgré les années passées !
Tu as toujours travaillé dans le secteur bancaire ?
Non, j’aime toujours les défis qui se présentent. Mon mari, qui avait une formation de journaliste, a monté une agence de publicité. Et je me suis investie dans son entreprise. Alors, je ne suis pas du tout créative, et ce n’est donc pas moi qui trouvais les bons slogans qui font mouche. Non, j’étais Chef de pub, je développais la relation avec les clients pour connaître leurs besoins.
Et les livres, dans tout ça ?
Oui, en filigrane de tout ça, les livres ont toujours accompagné ma vie. J’aime rentrer dans l’univers des auteurs, et ça ne m’a jamais quittée.
Dans quelles bibliothèques as-tu exercé ton bénévolat ?
J’ai commencé par suivre une formation dispensée par CBPT. Elle n’est pas obligatoire mais elle est recommandée. A l’issue de cette formation interactive et cordiale, on m’a délivré une capacité d’exercer. Ce n’est pas un diplôme, ce n’est pas qualifiant, et les jeunes bénévoles qui font cette formation le savent. Mais s’ils recherchent un poste rémunéré dans une bibliothèque, cette expérience bénévole peut les aider.
J’ai commencé mon bénévolat à la Bibliothèque de Saint-Jean de Cuculles, très joli village médiéval qui a beaucoup de charme avec son architecturale romane. Ça me plaisait beaucoup de recevoir les lecteurs, d’être attentive à leurs goûts littéraires, de les conseiller dans leur choix.
Puis, en 2014, on m’a proposé de faire du bénévolat à la clinique du Mas de Rochet, à Castelnau-Le-Lez. En effet, à cette époque-là, CBPT y a ouvert une bibliothèque. Cette clinique est spécialisée en onco-hématologie, en gériatrie, et elle dispose d’une unité de soins palliatifs. J’ai accepté mais mon bénévolat à la clinique du Mas de Rochet n’a duré que 6 mois. En effet, je me suis sentie trop fragile pour m’investir auprès de patients en soins palliatifs.
Je suis donc retournée à Saint-Jean de Cuculles, où j’ai passé avec joie pas mal d’années. En 2017, CBPT m’a proposé de prendre la responsabilité de la gestion de la bibliothèque. J’ai bien sûr accepté, et les années ont filé harmonieusement.
Actuellement, tu t’investis à la clinique du Castelet, à Saint-Jean de Védas, qui est un Centre de Rééducation fonctionnelle. Cette activité bénévole en milieu médical est très peu connue du grand public. Peux-tu nous dire en quoi consiste ce bénévolat ?
La clinique du Castelet
Je suis arrivée au Castelet parce que la bénévole qui avait la responsabilité de notre bibliothèque, et s’y était longtemps investie, a choisi de « passer la main ». Il fallait donc prendre la relève. Nadine Martinez partage avec moi la responsabilité de la bibliothèque.
Alors, au Castelet, notre bibliothèque est située au rez-de-chaussée, juste à côté de l’ascenseur. On a donc une bonne visibilité.Tous les lundis, nous assurons le prêt de livres, de 16h30 à 19h00.
Important à savoir : on ne se déplace jamais dans les chambres, ce sont les patients qui viennent à nous. Notre bibliothèque est un lieu de rencontres. Certaines personnes viennent pour la joie de discuter. Certains empruntent un livre, d’autres non, mais tous apprécient de parler. Et puis, cette clinique du Castelet est un lieu très vivant. Qu’ils soient en fauteuil, avec des béquilles ou en déambulateur, les gens bougent tout le temps.
On a beaucoup de livres, avec une grande étendue de choix. C’est en demandant aux amateurs de littérature quelles sont leur préférences qu’on peut les aider efficacement à trouver « le » bon bouquin qui leur convient. Ce qui est stimulant aussi, c’est qu’on réussit parfois à faire aimer la lecture à quelques-uns !
Le prêt de livres dans une structure médicale s’avère être à la fois une ouverture à la littérature et la cordialité de liens humains !
Oui, tout-à-fait. Parfois, il arrive que des patients aient surtout envie de parler de leurs problèmes de santé. Bien sûr, par respect, écouter, mais il faut toujours ramener aux livres qui peuvent pour beaucoup contribuer à les faire s’évader des contraintes de leur santé. Ce qui est émouvant aussi, c’est que, d’une semaine sur l’autre, il y a des gens qui nous attendent. Il est même arrivé qu’on me demande un livre, que je n’ai pas à la Clinique du Castelet. Qu’à cela ne tienne, je vais aller le chercher à la Bibliothèque de Saint-Jean de Cuculles, et la semaine d’après, ils l’ont entre les mains !
Nicole, peux-tu nous préciser ce qui t’a motivée pour exercer ton bénévolat culturel en milieu médical ?
(Sourire de Nicole). C’est le milieu médical qui est venu à moi ! C’est Alix, alors Présidente de notre assoc., qui m’a sollicitée. Et j’ai dit oui. Quand j’ai commencé, je n’avais aucune idée préconçue. Par contre, j’avais une seule certitude, c’est que je ne pourrais pas m’investir auprès d’enfants. Je n’aurais pas pu voir souffrir des enfants. C’est peut-être uniquement dans ma tête. J’aurais peut-être pu le faire en voyant leurs yeux pétillants.
Nous en venons maintenant au « donner – recevoir » des actions bénévoles. Un investissement bénévole ne peut pas s’inscrire dans la durée si on ne fait que donner. On a vu ce que tu apportes aux patients quand tu donnes de ton temps, de ton énergie, de ta présence humaine. Peux-tu nous dire ce que les patients lecteurs t’apportent ?
Je suis contente de les rencontrer. J’aime beaucoup quand ils me répercutent des critiques de livres qu’ils viennent me rendre. J’ai plaisir à percevoir leurs préférences littéraires, et à les conseiller. J’aime aussi écouter et être en lien humain, tout simplement.
Aux internautes qui liront ton interview sur le site internet de notre association Culture et Bibliothèques Pour Tous de l’Hérault, et qui souhaiteraient devenir bénévoles dans notre structure, aurais-tu un « message-clé » à leur fournir, pour favoriser leur engagement ?
Le livre est essentiel dans la vie. On s’évade, on apprend, on partage beaucoup avec les autres.
CR de la rencontre autour des livres du 16 janvier 2023, par Maryvonne Sendra.
UNE NOUVELLE RENCONTRE LITTERAIRE EN CE PLUVIEUX ET VENTEUX LUNDI D’HIVER
Les rencontres littéraires, été comme hiver, ponctuent agréablement le calendrier de Culture et Bibliothèque Pour Tous (CBPT) . En ce lundi 16 janvier 2023, pour bien l’année, plus d’une vingtaine de bénévoles de CBPT se sont retrouvés.
Le lieu ?La Bibliothèque Pour Tous de Grabels (à une petite demi-heure de Montpellier), où Eveline GENEE, bénévole responsable de la Bibliothèque, et son équipe nous ont accueillis avec qui un petit café, qui un petit thé, et Mmm… une délicieuse fougasse !
L’objet ? Cette nouvelle rencontre littéraire a une spécificité : Présentation d’une œuvre ayant donné lieu à des controverses, de l’éloge aux critiques négatives ! Allez, on vous le dit d’emblée, l’œuvre controversée, c’est celle de Annie ERNAUX, lauréate du PRIX NOBEL DE LITTERATURE 2022
La présentation de l’œuvre a été assurée par Laure ROQUEFORT, bénévole CBPT à la Bibliothèque de la Clinique Saint-Roch (Tram Sabines). Laure est toute récente dans la grande équipe que nous formons car elle a en effet commencé son bénévolat en juin dernier. La qualité de son intervention a bien illustré que la valeur n’attend pas le nombre des années.
Deux bénévoles de la Bibliothèque de Grabels, accueil et sourires conjugués
Avant de passer au vif du sujet, Denise DELTERME, bénévole CBPT à la clinique Saint Roch et organisatrice de ces rencontres motivantes, a posé les balises pour nos prochaines réunions. Allons-y !
NOTRE PROCHAINE RENCONTRE LITTERAIRE DU LUNDI 13 MARS 2023
Nous souhaitons consacrer cette rencontre à une autrice, un auteur, que nous convierons à venir nous présenter son cheminement vers l’écriture, ses joies d’exercer ce qui est devenu un « métier ». Nous l’écouterons, attentifs à ce qui génère cette magique inspiration qui vainc la page blanche.
Lors de notre dernière réunion de décembre : Un auteur de BD pour enfants, Christophe CAZENOVE, avait été pressenti par Marie-Hélène Glen, bénévole à la bibliothèque de Saint-Gély-du-Fesc. Notre choix collectif s’était porté sur lui car la littérature pour jeunesse est très vivante dans nos bibliothèques. Mais mais mais, il n’est pas sûr qu’il soit libre.
L’autrice de romans pour la jeunesse, Isabelle WLODARCZYK, va donc être approchée par Annie Olié le Junter, bénévole responsable de la bibliothèque de Saint-Gely-Du-Fesc.
La dynamique d’équipe aidant, de nouvelles propositions de professionnels du livre à inviter se mettent à fuser ! Florence THOLOZAN. Elle vit près de Montpellier, et vient de publier son premier roman, Yves DESMAZES, ancien officier de police et auteur de romans policiers et historiques.
En conclusion, nous espérons que les bénévoles CBPT qui contacteront ces quatre auteurs déboucheront sur une acceptation de l’un d’entre eux. En ce début d’année, nos vœux les accompagnent !
NOTRE RENCONTRE LITTERAIRE DU LUNDI 15 MAI A Montpellier, le mois de mai est celui de « la Comédie du Livre, 10 jours en mai » ! Oui mais, cette année : – La Comédie n’aura pas lieu place de la Comédie. En effet, les travaux de rénovation / végétalisation de ce cœur du Montpellier historique ne seront par terminés. En lien avec la Municipalité, les organisateurs ont trouvé un bon lieu de substitution : la promenade du Peyrou ! Bien sûr, chaque année, les bénévoles de Culture et Bibliothèque Pour Tous s’investissent volontiers pour assister à des conférences, dédicaces, pour flâner de stand en stand, de librairie en librairie, sympathiser avec des passants qui partagent le même goût de lire.
Pour cette réunion, la date du 15 mai est maintenue, même si elle se situe en aval de la Comédie du Livre. Le contenu de notre réunion s’imposera, au gré des découvertes qui nous auront épatées.
PRESENTATION d’ANNIE ERNAUX par LAURE ROQUEFORT
Laure ROQUEFORT commence par se présenter, en précisant qu’elle a été très bien accueillie par l’équipe de la Clinique Saint Roch (sourire). Laure nous précise d’emblée : « La controverse n’est pas mon fort mais je vais faire de mon mieux. Autant vous le dire, j’aime beaucoup Annie Ernaux, son Prix Nobel m’a touchée et j’en suis heureuse. Bien sûr, à la fin de mon petit exposé, j’aborderai la polémique ». Vous le lirez très prochainement, sur le site et/ou par courriel, le commentaire de Laure est bien structuré, argumenté, illustré d’extraits de livres autobiographiques d’Annie ERNAUX, qui rendent bien compte de l’ambiance qui imprègne son quotidien d’hier et d’aujourd’hui.
LE DEBAT ! Le prix Nobel de littérature 2022 ayant été attribué à ANNIE ERNAUX pour son oeuvre, critiques et louanges se sont succédé en notre assemblée. Les louanges et les critiques ont fusé ! Pour des bénévoles de Culture et Bibliothèque Pour Tous de l’Hérault, la balance a plutôt penché du côté de la non-reconnaissance des qualités littéraires d’Annie Ernaux, ou du moins, affirmation que son œuvre est loin de mériter ce Prix Nobel prestigieux, qualifié de « politisé » par ce choix contesté. Pour d’autres bénévoles, Annie Ernaux mérite pleinement cette distinction, et soulignent la beauté de son discours à Stockholm.
En vrac, mais dans la cordialité et le respect des positions de chacun, voici quelques points saillants qui ont été abordés :
Evocation d’un dialogue entre l’écrivain et critique littéraire Pierre ASSOULINE et Raphaëlle LEYRIS, journaliste du Monde des livres : Ils sont d’accord tous les deux pour reconnaître les qualités littéraires d’Annie Ernaux, et s’en réjouissent.
Le philosophe Alain Finkelkraut: Il regrette qu’Annie Ernaux manque de gratitude et il lui reproche de ne pas être reconnaissante pour son accès au savoir. C’est grâce à l’Education Nationale, à ses études à l’université ouverte à tous qu’elle a pu s’extraire de son milieu modeste et accéder à la culture.
Le grand sociologue Pierre Bourdieu, Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir sont évoqués
Dès le début de son engagement politique actif, Annie Ernaux s’est mise dans le sillage de Pierre Bourdieu qui a dénoncé avec force la reproduction des classes sociales. Elle a pourtant réussi à sortir de sa condition sociale et à exercer un métier d’enseignante. Elle se situe aussi dans la lignée philosophique de Jean-Paul Sartre. Concernant l’égérie du féminisme Simone de Beauvoir, Annie Ernaux continue le combat pour une reconnaissance pleine et entière de l’égalité hommes – femmes.
Et voici un florilège des appréciations et arguments qui ont émaillé le débat :
« L’écriture d’Annie Ernaux est plate, neutre et sans saveur »
« Annie Ernaux prix Nobel de la littérature ? Elle est où, la littérature ? »
« Elle voit tout dans un filtre dominant / dominé. C’est regrettable »
« Son écrire est politique »
« Sa vie est très politisée. Elle est une fervente adepte de Jean-Luc Mélanchon »
« Comment peut-on défendre, comme Annie Ernaux l’a longtemps fait, la « liberté » du port voile islamique en France ? En Iran, des femmes se battent pour la vraie liberté, celle de ne pas céder aux diktats des mollahs, et la répression est féroce »
« Il y a une amertume en elle. Elle dénonce et elle ne cesse pas de remâcher »
« Oui, il y a en elle comme une volonté de ne voir que les aspects négatifs »
« Mais elle parle de ses blessures. Et c’est bien de les expurger »
« J’ai essayé de lire Annie Ernaux. J’ai tenté avec « La place ». Franchement, ça ne m’a pas intéressée, et j’ai laissé tomber »
« Moi, quand je lis, j’ai envie de m’évader. Mais là, on ne voyage pas, on fait du surplace »
« J’ai renoncé à la lire car quand je la lis, je m’embête »
« C’est plat, elle n’a aucun style »
« Elle ne mérite pas le prix Nobel. Dommage pour de vrais écrivains qui le méritaient »
« Moi, j’aime bien la lire, mais je reste sur ma faim, et je suis frustrée car c’est toujours trop court »
« Avec son immersion dans le quotidien, elle parvient à nous donner le sentiment qu’elle exprime ce que toute femme ressent au fond d’elle-même »
« J’ai tout lu d’elle. C’est de grande qualité. A celles qui ne la connaissent pas encore, n’hésitez pas à la découvrir »
« Moi, la polémique autour de ce prix Nobel aiguise mon envie de la découvrir »
« Elle a le mérite de susciter le débat, et de faire peut-être ainsi avancer ses thématiques »
« Son dernier livre « L’autre fille », à propos de sa sœur, morte avant qu’elle ne naisse, est très très dur. Le tabou familial autour de ce décès, avec aucun mot pour le dire, pour le lui faire savoir est terrible. Là, Annie Ernaux fait avancer la parole.
« Annie Ernaux fait œuvre de sociologue, quelque part. Elle veut être témoin de ce qui se passe autour d’elle, et elle l’exprime. Elle ne succombe pas à la tentation de faire plaisir, et elle reste fidèle à ses racines »
« Annie Ernaux raconte sa vie. C’est sa thérapie »
* * * * * * * * * * * * * * * * * Conclusion :
C’est difficile de retransmettre fidèlement des propos tenus à la vitesse grand V, et en toute spontanéité ! Ainsi qu’en témoignent ces bribes d’interventions orales, le débat était très vivant, et les prises de position ont été le reflet des controverses qui ont agité le monde culturel et médiatique.
A bientôt, pour de nouvelles Rencontres Littéraires, sous le signe de l’amour de la littérature et de la cordialité.
NOS RENCONTRES LITTERAIRES EN CET AUTOMNE NAISSANT
Entrez avec nous dans des lectures de l’été et de la rentrée !
Lectrices et lecteurs assidus, que vous soyez bénévole ou pas de Culture et Bibliothèque Pour Tous du Département de l’Hérault (CBPT 34), la rentrée stimule en nous le souhait de découvrir de nouveaux romans ou de nouveaux essais. Qu’à cela ne tienne ! Voici un petit résumé de notre réunion de Rencontres Littéraires du 17 octobre, sur la thématique « Les lectures de l’été et de la rentrée ».
Toutefois, auparavant, soyons pragmatiques, et commençons par quelques infos utiles :
Notre prochaine réunion Rencontres Littéraires du lundi 12 décembre, dédiée aux Prix Littéraires (et/ou œuvres sélectionnées), aura lieu à partir de 14h00 à laBibliothèque de Saint-Gély du Fesc. Annie Le Jenter, bénévole responsable de cette grande bibliothèque, et son équipe nous y accueilleront. Et nous les en remercions vivement.
Enfin, Culture et Bibliothèque Pour Tous souhaite exprimer notre souhait d’intégrer de nouvelles / nouveaux bénévoles.
Par avance, bienvenue à celles et ceux qui aiment lire, et qui souhaitent partager avec autrui le meilleur qu’ils en retirent.
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UNE INTRODUCTION QUI PROMET DE NOUVELLES BELLES RENCONTRES LITTERAIRES
Denise Delterme est l’animatrice de ces Rencontres Littéraires génératrices d’envies de lire, de découvrir des auteurs ou de continuer à explorer l’univers de celles et ceux qui nous ont déjà enchantés.
En introduction, Denise nous annonce que nous tournerons notre regard vers :
Franck BOUYSSE, qui vient de publier « L’homme peuplé » (Editions Albin Michel).
Bon à savoir : cet auteur a déjà publié 15 romans… qui ne sont pas passés inaperçus puisque, vous le verrez, quelques-uns d’entre eux ont remporté des Prix, qui donnent une petite idée de l’étendue de son talent.
Lola LAFON, avec la parution, en août 2022, de « Quand tu écouteras la chanson », où s’entrelacent :
– Le destin de Lola Lafon, enfant franco-roumaine dont la famille fuit la dictature de
Ceausescu, et dont l’exil l’emmènera en France, à l’âge de 12 ans.
– et le destin d’Anne Franck, que Lola Lafon admire. Le Journal autobiographique
d’Anne, la seule œuvre qu’elle a eu le temps de réaliser, montre qu’elle était une véritable autrice littéraire.
On évoquera aussi les nombreux prix que Lola Lafon a remportés pour la qualité de
son écriture.
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1) Mireille Valcarcel, bénévole responsable de la Bibliothèque de Saint-Georges d’Orques, nous présente « L’homme peuplé », de l’auteur Franck Bouysse (Edition Albin Michel)
Mireille commence par nous présenter quelques éléments biographiques de l’écrivain, révélateurs de l’univers qui anime cet auteur.
Franck Bouysse est né en 1965, à Brive-la-Gaillarde, dans une famille aisée et ouverte à la culture, avec un père ingénieur agronome et une mère institutrice. La ferme familiale chaleureuse abritera son enfance et son adolescence. Passionné par la nature, il passera un BTS d’horticulture puis il enseignera la biologie dans un lycée technique, à Limoges. La campagne, les paysages, la vie de la nature sont omniprésents dans sa vie, et pêcher ou braconner, il connaît ! Le terroir de la Corrèze est pour lui une source d’inspiration inépuisable.
A ce jour, Franck Bouysse a publié une quinzaine de romans. Et les Prix ne manquent pas :
Pour « Grossir le ciel » : Prix Polar Michel-Lebrun ; Prix Polars Pourpres ; Prix sud-ouest du polar ; Prix SNCF
du polar.
Pour « Glaise » : Prix littéraire international des libraires francophones.
Pour « Né d’aucune femme » : Prix des libraires ; Grand Prix des Lectrices ELLE.
Pour « Buveurs de vent »: Prix Giono
Mireille nous précise que son inventivité est inépuisable. Ainsi, il vient d’écrire le scenario d’une bande dessinée « Eté brûlant », qui sera publiée le mois prochain.
Puis Mireille nous lit quelques extraits qu’elle a choisis, empreints de poésie.
En conclusion, Mireille : – Rend hommage à l’éloge de la vie de tous les jours qui émane de ces écrits,
– Souligne la beauté d’une écriture virtuose ensorcelée, ensorcelante, d’une plume inimitable qui donne à percevoir confusément, pêle-mêle, une atmosphère noire, une juxtaposition de souvenirs, de présences et de mystères métaphysiques. Le suspens qui habite « L’homme peuplé » nous séduit, et nous donne vraiment envie de nous plonger dans ce « thriller rural », qui, par sa poésie, va bien au-delà de tout classement réducteur !
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2) Denise Delterme, bénévole à la bibliothèque CBPT de l’hôpital Saint-Roch, et animatrice des Rencontres Littéraires, nous présente « Quand tu écouteras cette chanson », de l’auteure Lola Lafon (Editions Stock)
Denise commence par nous demander si nous avons vu ou pas l’interview de Lola Lafon, le 7 septembre dernier, sur France 5, dans « La grande librairie ». Agrrr, non, pour une majorité d’entre nous. Qu’à cela ne tienne, cette émission bénéficie de rediffusions !
Puis Denise nous donne le « fil conducteur » de cet ouvrage. Dans « Quand tu écouteras cette chanson», Lola Lafon entremêle sa propre histoire et celle d’Anne Franck, à qui elle rend un grand hommage, en reconnaissant à la fois la qualité littéraire de son Journal, et la subtilité de sa transmission de la mémoire de l’indicible, pendant la 2ème guerre mondiale.
Lola Lafon est allée à Amsterdam, et elle a passé une nuit entière dans la maison (devenue musée) où l’adolescente Anne Franck a vécu pendant plus de deux ans, recluse avec sa famille pour échapper à la déportation. Lola nous raconte cette nuit de veille, et combien le destin d’Anne Franck est en résonnance avec l’histoire de sa propre famille, où plusieurs de ses ascendants sont décédés à Auschwitz.
A propos de mémoire : Denise nous raconte un moment émouvant vécu par Lola Lafon. Sa grand-mère maternelle, survivante de la Shoah, lui a un jour offert une médaille dorée, avec le portrait d’Anne Frank, et l’inscription « N’oublie jamais ! »
Le Journal d’Anne Franck est un puissant anti-oubli. Il permet aux générations « baby boomers » nées après la guerre, et aux jeunes générations suivantes, de ne jamais oublier le pire déployé par le nazisme, et de garder les yeux ouverts sur les risques de résurgence de l’antisémitisme.
Lola Lafon, née en 1974, a pris le relais. Elle a rencontré des témoins qui ont connu Anne Franck et sa famille. Elle a enrichi son essai de très beaux extraits du Journal d’Anne. Avec « Quand tu écouteras cette chanson », elle lutte pour la transmission de la valeur fondamentale du respect de la vie, et la reconnaissance du talent littéraire de son alter ego.
En conclusion, Denise évoque l’écriture de Lola Lafont, qu’elle décrit sobre et efficace.
Il n’est donc pas étonnant qu’elle ait recueilli beaucoup de Prix, et plein de nominations. Prix obtenus par Lola Lafon :
Pour « Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s’annonce » :
Prix Coup de Cœur de la 25e heure au salon du Livre du Mans
Pour « La Petite Communiste qui ne souriait jamais » :
Prix de La Closerie des Lilas,
Grand prix de l’héroïne Madame Figaro,
prix littéraire d’Arcachon,
… et d’autres Prix encore.
Pour « Chavirer» :
Lauréate du prix Landerneau des lecteurs
Lauréate du prix du roman des étudiants France-Culture Télérama
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Lectrices, lecteurs, nous sommes heureux d’avoir partagé avec vous la beauté de ces ouvrages de grande qualité. Bonnes lectures à vous. Au fil des pages, vous découvrirez et /ou redécouvrirez l’univers d’Anne Franck, de Lola Lafon et de Franck Bouysse.
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Quelques infos complémentaires :
=> Pour notre prochaine réunion du lundi 12 décembre, dédiée aux Prix Littéraires, bienvenue à la participation de davantage de bénévoles de Culture et Bibliothèque Pour Tous, quel que soit leur statut (bénévoles responsables de bibliothèques ou pas, stagiaires en formation). Entendre lire à haute voix des extraits d’œuvres de qualité dynamise la grande équipe que nous formons.
=> Culture et Bibliothèque Pour Tous 34 a bien sûr enrichi ses rayons, avec « L’homme peuplé », de Franck Bouysse, et avec « Quand tu écouteras la chanson», de Lola Lafon.
Futurs bénévoles, les livres font partie de votre vie ? Alors rendez-vous dans une de nos bibliothèques dont vous trouverez la liste exhaustive sur notre présent site internet.
Vous pouvez aussi nous joindre en nous envoyant un texto à l’adresse : secretariat.cdmpl@gmail.com ou en nous téléphonant au 06 21 80 49 21