Roman « Le lambeau » de Philippe Lançon

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Rencontre autour des livres du 8 oct. 2018. Mireille Valcarcl présente :

LE LAMBEAU de Philippe Lançon, Gallimard, 510 p, paru en avril 2018

Philippe Lançon, journaliste littéraire à Libération et chroniqueur à Charlie Hebdo, y a été confronté à l’enfer, le 7 janvier 2015, lorsque deux hommes vêtus de noir et lourdement armés ont fait irruption dans les locaux parisiens de l’hebdomadaire satirique, tirant à vue sur les hommes et les femmes présents. L’attentat dura deux ou trois minutes et douze personnes furent tuées. Gravement blessé aux bras et au visage, Philippe Lançon fut littéralement relevé d’entre les morts.

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Roman « Asta » de J. K. Stefansson

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Rencontre autour des livres du 8 octobre 2018. Mireille Valcarcel présente :

« ÁSTA « , de Jón Kalman STEFÁNSSON,
Traduit de l’islandais par Eric Boury (Saga Ástu). Ed. Grasset, 491 pages, août 2018,

Dans ce roman, l’amour, passionnel ou familial, et la brièveté de l’existence sont au cœur d’une saga envoûtante, poétique et lyrique contée admirablement par l’écrivain islandais.

« Il est impossible de raconter une histoire sans s’égarer, sans emprunter des chemins incertains, sans avancer et reculer, non seulement une fois, mais au moins trois — car nous vivons en même temps à toutes les époques », est-il glissé dans la voix d’un écrivain, un des personnages d’Ásta, qui nous raconte cette histoire.

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Roman « La tanche » de Inge Schilperoord

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Lors de la rencontre autour des livres du 14 mai 2018, Geneviève Munier a présenté le roman « La tanche, de Inge Schilperoord  (Ed. Belfond)

Inge Schilperoord est une romancière néerlandaise qui sera présente à Montpellier pour la Comédie du Livre qui, cette année, met les auteurs néerlandais en lumière. Et c’est pour présenter son premier roman, lors d’une rencontre autour des livres, que j’ai choisi de lire « La tanche », sans rien connaître du thème abordé.

« MAINTENANT JE DOIS FAIRE BIEN ATTENTION, se dit Jonathan. Maintenant. Cela commence maintenant. Il posa ses mains tremblantes sur ses genoux et frotta lentement, avec son pouce droit, la phalange de son pouce gauche, pour se calmer. C’était sa dernière matinée de détention. » Ainsi commence le roman. Et je ne regrette pas d’avoir, comme d’habitude, délaissé la quatrième de couverture. C’est en effet, uniquement à la page 162 – et ce sera la seule fois – que le mot fatidique est prononcé, le mot qui explique, même si l’on devine la raison de l’incarcération au fil du récit.

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Roman « Le bleu du lac », de Jean Mattern

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Lors de la rencontre autour des livres du 14 mai 2018, Annie Olier-Le Junter a présenté le roman « Le bleu du lac », de Jean Mattern          ( Mai 2018, Editeur  Sabine  WESPIESER)

Jean Mattern est né en 1965 dans une famille originaire d’Europe centrale. Il suit des études de littérature comparée en France à la Sorbonne, avant de travailler, de 1990 à 1998, pour les éditions Actes Sud en tant que responsable des droits étrangers. Aujourd’hui, il est chargé des acquisitions en littérature étrangère chez Gallimard.
Dans chacun de ses romans, la question de la transmission occupe une place prépondérante : après Les Bains de Kiraly (Sabine Wespieser éditeur, 2008) – qui a été traduit en sept langues –, il publie, toujours chez Sabine Wespieser éditeur, De lait et de miel en 2010, puis Simon Weber en 2012 . Septembre est publié en 2015  chez Gallimard, ainsi qu’un essai en 2016 : De la perte et d’autres bonheurs.

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Roman « La haut tout est calme », de Gerbrand Bakker

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Lors de la rencontre autour des livres du 14 mai 2018, Mireille Valcarcel a présenté le roman « Là-haut, tout est calme » de Gerbrand Bakker (Gallimard, 2009, 352 pages).

Ce beau premier roman de l’auteur néerlandais a pour sujet la lente insurrection d’un paysan contre une existence qu’il s’est obligé à vivre à la place de son frère jumeau, décédé dans un accident alors qu’il devait reprendre la ferme familiale.

Une ferme dans le nord de la Hollande, des paysages mouillés, des routes désertes, un silence où entre ciel et terre, tout se tient, immuable et comme en suspens. Là, Helmer van Wonderen, paysan esseulé dévide ses gestes, habités de mille ans d’âge à force de monotonie. Les tâches dont il s’acquitte jour après jour avec une constance mécanique, ce sont celles de la ferme mais aussi les soins qu’il prodigue à un père devenu grabataire,  » délabré « . Dans ce décor désolé, le jour où Helmer met son père à l’étage de la maison « J’ai mis papa là-haut  » signe le début du changement, d’une prise de conscience. Il suffira aussi d’une lettre, celle de Riet, l’ancienne fiancée de son frère, mère d’un adolescent difficile pour rouvrir les plaies et réactiver les regrets.

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